Huelgoat est appelée Huelquoet ou Huelcoyt en 1288, Uhelgoit en 1338, Chastel du Helquoit en 1373, Huelgoet en 1391 et Uhelgoet en 1540, avant que la graphie Huelgoat ne devienne définitive.
Le nom de la commune provient des mots bretons uhel qui signifie haut,et koat, muté en goat, qui signifie forêt. Huelgoat signifie donc "la forêt d'en haut".
Jan Verkade, peintre ami et compagnon de Paul Sérusier lors du séjour de ce dernier à Huelgoat, en 1891, décrit le village :
"C'est pour ainsi dire une longue rue dont un grand marché forme le centre. Elle est resserrée entre un ravin profond et un grand lac dont les eaux, non loin de la sortie du village, tombent en cascade d'une grande hauteur, puis ces eaux forment un ruisseau, poursuivent leur course et disparaissent un certain temps sous des blocs de granite entassés de manière fantastique les uns sur les autres."
Lithographie de Benoist en 1860
Le patrimoine naturel
Le lac de Huelgoat
Il y a bien des années, Huelgoat était traversé par un tributaire de l'Aulne, la rivière du Fao.
Le lac, d'une superficie de 15 héctares, fût créé entre le XVIè et le XVIIIè siècle à des fins industrielles car il était destiné à alimenter en eau à l'aide d'un canal, les machines hydrauliques de la mine de plomb argentifère située à Locmaria-Berrien.
A la fin du XIXè siècle, les activités de la mine s'arrêtent et le lac devient inutile. Il est alors acquis par le Docteur Bastid, de Huelgoat, qui en vend une petite partie à la commune pour permettre la création de la rue du Lac qui n'existait pas à l'époque. Cette création a nécessité la construction d'un mur de soutènement bordant le plan d'eau.
On trouvait à ce lac bien d'autres utilités comme abreuvoir pour le bétail ou encore lavoir pour le lavage du linge.
Le lac abrite une grande variété d'oiseaux et sa faune est luxuriante; parmi les espèces vivant sur le lac, on peut observer les colverts, cygnes, poules d'eau, hérons cendrés, cromorans et mouettes.
La pêche y est autorisée pour les carpes, brochets, perches, gardons et tanches et les amateurs de pêche en rivière pourront accéder aux sites sur un territoire exceptionnel et préservé.
La forêt : de la balade à la légende
Les 1000 hectares de la forêt de Huelgoat abritent des hêtres, des chênes centenaires et de majestueux blocs de granit.
Une forêt particulière où circulent de nombreuses légendes.
Au pied des hêtres et des chênes centenaires, une cascade de pierres: c'est le chaos.
Ici personne ne sait vraiment d'où viennent les rochers mais selon l'une des légendes d'Huelgoat, le chaos serait l'œuvre d'un géant.
Tous les promeneurs vous le diront: il y a quelque chose d'enchanté dans ces bois. À la tombée du jour les fées et les korrigans reprennent leurs droits dans la forêt et peut-être les croiserez-vous… Avec un soupçon d'imagination.
Le patrimoine architectural
Le moulin de Huelgoat
Ce moulin ducal fut édifié en 1339 (date gravée sur le linteau de l'une de ses portes) par le duc de Bretagne Jean II.
Il fut repris par la Compagnie des Mines de Basse Bretagne au XVIIIème siècle.
La chapelle des Cieux
Dominant le village, la chapelle Notre-Dame des Cieux, datant du XVè siècje, est de style gothique flamboyant (excepté le clocher du XVIIIè siècle).
Elle a été construite sur un tertre boisé en haut de la rue des Cieux.
Elle s'enrichit de belles boiseries sculptées polychromes dont les soubassements, avec "le massacre des innovcents" et plusieurs scènes de la vie de Notre-Dame.
On peut également y admirer de magnifiques vitraux figurant la trinité et le "trépassement" de la Vierge.
Cette chapelle a fait l'objet d'un classement au titre des momuments historiques le 12 novembre 1914.
L'église Saint-Yves
L'église Saint-Yves de Huelgoat se dresse en bordure de la place Aristide Briand. Elle date de 1591 mais a connu deux restaurations.
A l'intérieur, on remarque des frises de bois sculpté, des fonts baptismaux avec baldaquins ouvragés et un chevet polygonal (trois pans) à noues multiples.
A gauche du choeurn un groupe "Saint Yves et les plaideurs" représentant Saint Yves, le patron de la paroisse, entre le bon pauvre et le mauvais riche.
Cette église a été classée aux monuments historiques le 28 octobre 1926.
Venelles, fontaines et lavoirs
De mystérieuses fontaines et d'anciens lavoirs se laissent découvrir au détour d'une venelle...
A la nuit tombée ils redeviennent le domaine des lavandières de la nuit.
Des ruelles s'écartent discrètement et s'enfoncent déjà dans la nature...